GENRE : Science-Fiction / Post-apocalypse / Fantastique
ÉDITION : Calmann-Lévy / Orbit
NOMBRES DE PAGES : 372
DATE DE L’ÉDITION: Septembre 2014
LANGUE D'ORIGINE : Anglais
TITRE ORIGINAL : Bird Box - Don't open your eyes
AUTEUR : Josh Malerman
TRADUCTION : Sébastien Guillot
ÉDITION : Calmann-Lévy / Orbit
NOMBRES DE PAGES : 372
DATE DE L’ÉDITION: Septembre 2014
LANGUE D'ORIGINE : Anglais
TITRE ORIGINAL : Bird Box - Don't open your eyes
AUTEUR : Josh Malerman
TRADUCTION : Sébastien Guillot
Originaire de Detroit et habitant désormais à Royal Oak dans
le Michigan, Josh Malerman est le chanteur et le parolier du groupe de
rock The High Strung. Bird Box est son premier roman.
" La plupart des gens n'ont pas voulu y croire.
Les incidents se passaient loin, sans témoins.
Mais bientôt, la menace s'est rapprochée, a touché les voisins.
Ensuite, Internet a cessé de fonctionner.
La télévision et la radio se sont tues.
Les téléphones ne sonnaient plus.
Certains, barricadés derrière leurs portes et leurs fenêtres,
espéraient pouvoir y échapper.
Depuis qu'ils sont nés, les enfants de Malorie n'ont jamais vu le ciel.
Elle les a élevés seule, à l'abri du danger qui s'est abattu sur le monde.
Elle a perdu des proches, a assisté à leur fin cruelle. On dit qu'un simple coup d'oeil suffit pour perdre la raison, être pris d'une pulsion meurtrière et retourner sa violence contre soi. Elle sait que bientôt les murs de la maison ne pourront plus protéger son petit garçon et sa petite fille. Alors, les yeux bandés, tous trois vont affronter l'extérieur, et entamer un voyage terrifiant sur le fleuve, tentative désespérée pour rejoindre une colonie de rescapés.
Arriveront-ils à bon port, guidés par leur seule ouïe et leur instinct ? "
Les incidents se passaient loin, sans témoins.
Mais bientôt, la menace s'est rapprochée, a touché les voisins.
Ensuite, Internet a cessé de fonctionner.
La télévision et la radio se sont tues.
Les téléphones ne sonnaient plus.
Certains, barricadés derrière leurs portes et leurs fenêtres,
espéraient pouvoir y échapper.
Depuis qu'ils sont nés, les enfants de Malorie n'ont jamais vu le ciel.
Elle les a élevés seule, à l'abri du danger qui s'est abattu sur le monde.
Elle a perdu des proches, a assisté à leur fin cruelle. On dit qu'un simple coup d'oeil suffit pour perdre la raison, être pris d'une pulsion meurtrière et retourner sa violence contre soi. Elle sait que bientôt les murs de la maison ne pourront plus protéger son petit garçon et sa petite fille. Alors, les yeux bandés, tous trois vont affronter l'extérieur, et entamer un voyage terrifiant sur le fleuve, tentative désespérée pour rejoindre une colonie de rescapés.
Arriveront-ils à bon port, guidés par leur seule ouïe et leur instinct ? "
"Bird Box" me tentait
depuis déjà un bon moment, j'ai profité de l'occasion de le trouver en
bibliothèque municipale pour le dévorer. Je dois dire que ce roman ne m'a pas déçue.
Il tient vraiment toute ses promesses après avoir lu la 4ème de couverture très
énigmatique.
On débute le récit "in medias
res" . Plongeant au cœur d'un monde détruit par des choses
"étranges". On découvre Malorie qui tente de fuir sa maison en
compagnie de ses enfants. Le récit débute donc par cette évasion, puis de
nombreuses réminiscences viennent le parsemer. Petit à petit, on entrevoit
l'origine du déclin du monde. Les gens deviennent fous suite à la vue d'une "créature"
? Nous ne le savons pas clairement, puisqu'elles ne sont pas décrites tout le
long du roman. Les gens en proies à cette folie soudaine et prient de violence
se tuent désormais entre eux.
Malorie apprend cette histoire, le jour même où elle découvre qu'elle est enceinte. Comment mettre un enfant au monde dans des conditions aussi dangereuses ? Pourtant, la jeune femme naïve du début, va petit à petit se transformer en réelle survivante. Notamment grâce à une maison d'habitants qui l'ont recueilli et à qui elle doit littéralement la vie.
Malorie apprend cette histoire, le jour même où elle découvre qu'elle est enceinte. Comment mettre un enfant au monde dans des conditions aussi dangereuses ? Pourtant, la jeune femme naïve du début, va petit à petit se transformer en réelle survivante. Notamment grâce à une maison d'habitants qui l'ont recueilli et à qui elle doit littéralement la vie.
Il est intéressant de voir une
autre forme de romans post-apocalyptique, autre que les zombies ou
extraterrestres. Ce roman est d'une grande originalité ! Le fait de ne pas
savoir à quoi peut bien ressembler les créatures ou autre cause ? Vu que les
détails ne sont pas mentionnés, renforce l'impression de danger, de peur que
les protagonistes peuvent ressentir vis-à-vis de ce monde détruit. Le fait de
ne pas connaître l'origine du chaos est vraiment un point positif.
Par contre, la déchéance des habitants de cette petite maison me pose problème. Tout s'est passé beaucoup trop vite, sans réels détails qui aurait pu donner un côté plus horrifique à cette scène. Elle est censée être la plus importante du récit ! Pourtant, elle est relayée au second plan... Comment faire passer un massacre sous silence ? Certes, le récit est centrée essentiellement sur Malorie, mais on aurait beaucoup aimé avoir un autre point de vue, par exemple de Tom. Surtout que l'auteur a montré plusieurs fois le ressenti de ce personnage. C'est vraiment dommage.
Les théories évoquées par les personnages sont toutes plus intéressantes les unes que les autres. Peuvent-ils voir ses créatures à travers un objectif par exemple caméra ? Les fous sont-ils immunisés contre elles ? Malheureusement, nous n'avons droit à aucune explication sur l'origine ni sur une quelconque résolution. Il s'agit seulement de survie et d'adaptation dans un nouveau monde.
L'action et le suspens sont très présents et nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page. Une fois immergé dans ce monde particulier, il devient difficile de l'abandonner.
J'ai également trouvé très intéressant, le fait de déshumaniser les enfants de Malorie. Elle ne leur a pas donné de noms par exemple. Simplement "Garçon" et "Fille". Elle les utilisent également comme des armes. Cela peut paraître cruel aux premiers abords, notamment leur éducation un peu particulière. Mais ne doit-elle pas au final utiliser ce qui est à sa portée pour survivre ?
Par contre, la déchéance des habitants de cette petite maison me pose problème. Tout s'est passé beaucoup trop vite, sans réels détails qui aurait pu donner un côté plus horrifique à cette scène. Elle est censée être la plus importante du récit ! Pourtant, elle est relayée au second plan... Comment faire passer un massacre sous silence ? Certes, le récit est centrée essentiellement sur Malorie, mais on aurait beaucoup aimé avoir un autre point de vue, par exemple de Tom. Surtout que l'auteur a montré plusieurs fois le ressenti de ce personnage. C'est vraiment dommage.
Les théories évoquées par les personnages sont toutes plus intéressantes les unes que les autres. Peuvent-ils voir ses créatures à travers un objectif par exemple caméra ? Les fous sont-ils immunisés contre elles ? Malheureusement, nous n'avons droit à aucune explication sur l'origine ni sur une quelconque résolution. Il s'agit seulement de survie et d'adaptation dans un nouveau monde.
L'action et le suspens sont très présents et nous tiennent en haleine jusqu'à la dernière page. Une fois immergé dans ce monde particulier, il devient difficile de l'abandonner.
J'ai également trouvé très intéressant, le fait de déshumaniser les enfants de Malorie. Elle ne leur a pas donné de noms par exemple. Simplement "Garçon" et "Fille". Elle les utilisent également comme des armes. Cela peut paraître cruel aux premiers abords, notamment leur éducation un peu particulière. Mais ne doit-elle pas au final utiliser ce qui est à sa portée pour survivre ?
Le style de l'auteur est vraiment
particulier, mais mener avec justesse. Sa façon de couper le récit entre le
présent et le passé est ingénieuse. On a l'impression de découvrir une facette
de l'héroïne qui n'est pas réelle. On découvre petit à petit son cheminement
jusqu'à cette barque où elle fuit sur la rivière avec pour seule compagnie, ses
enfants et les bruits alentours. "Ne jamais ouvrir les yeux" un
mantra que les personnages doivent garder en tête pour continuer à vivre dans
ce monde. On se rend alors compte à quel point, il est difficile de faire
abstraction d' un de nos sens pour continuer à vivre.
En conclusion, "Bird
Box" est un pur délice ! Je suis intriguée de savoir comment le cinéma va
mettre en image ce roman très particulier. En espérant qu'ils gardent l'élément
principal du roman "ne pas voir" les créatures. Cela gâcherait
vraiment l'œuvre de Josh Malerman aussi non ! Bref, j'ai tout simplement adoré
! J'ai hâte de voir ce que l'auteur nous réservera dans l'avenir.
EXTRAITS
" Leur périple sur la rivière vient à peine de
commencer, mais ses muscles sont déjà à la peine. Sa chemise est trempée de
sueur. Elle a froid aux pieds. Son bandeau ne cesse de lui irriter la peau.
"démon". "Diable". "Aberration". Peut-être sont-elles toutes ces choses.
Sa sœur est morte d'en avoir vu une. Ses parents ont dû connaître le même destin. "Diablotin", ça paraît trop gentil. "Sauvage" trop humain.
Les choses susceptibles de patauger dans la rivière ne lui font pas seulement peu, elles la fascinent également.
Est-ce qu'elles savent ce qu'elles font ? Est-ce qu'elles le font intentionnellement?
Dans l'immédiat, elle a surtout l'impression que le monde entier a disparu. Que cette barque est le dernier endroit sur cette planète où il y a encore de la vie. Tout le reste se déploie derrière le bateau, un globe vide qui s'épanouit à chaque coup de rame. "
"démon". "Diable". "Aberration". Peut-être sont-elles toutes ces choses.
Sa sœur est morte d'en avoir vu une. Ses parents ont dû connaître le même destin. "Diablotin", ça paraît trop gentil. "Sauvage" trop humain.
Les choses susceptibles de patauger dans la rivière ne lui font pas seulement peu, elles la fascinent également.
Est-ce qu'elles savent ce qu'elles font ? Est-ce qu'elles le font intentionnellement?
Dans l'immédiat, elle a surtout l'impression que le monde entier a disparu. Que cette barque est le dernier endroit sur cette planète où il y a encore de la vie. Tout le reste se déploie derrière le bateau, un globe vide qui s'épanouit à chaque coup de rame. "
* * *
" C'est vrai. Et elle le sait. Elle l'a toujours su,
lui semble-t-il. ET qu'est-ce qui l'effraie le plus - le risque de découvrir
une créature devant ses yeux ? Ou l'insondable palette de couleurs qui
exploseront devant elle quand elle les ouvrira ?
A quoi le monde ressemble-t-il à présent
? Est-ce que tu vas le reconnaître ?
Est-il gris ? Les arbres sont-ils devenus fous eux aussi ? Les fleurs, les roseaux , le ciel ? Le monde entier a-t-il perdu la raison ? Se bat-il contre lui-même ? La Terre rejette-t-elle ses propres océans? Le vent souffle à ses oreilles. Aurait-il vu quelque chose ? Est-il fou, lui aussi ? "
Est-il gris ? Les arbres sont-ils devenus fous eux aussi ? Les fleurs, les roseaux , le ciel ? Le monde entier a-t-il perdu la raison ? Se bat-il contre lui-même ? La Terre rejette-t-elle ses propres océans? Le vent souffle à ses oreilles. Aurait-il vu quelque chose ? Est-il fou, lui aussi ? "
GLOBALE : 9 / 10
ÉCRITURE : 9 / 10
SCENARIO : 10 / 10
PERSONNAGES : 8 / 10
SUSPENS : 10 / 10
ÉCRITURE : 9 / 10
SCENARIO : 10 / 10
PERSONNAGES : 8 / 10
SUSPENS : 10 / 10
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