Dernières Chroniques

DERNIERES CHRONIQUES LIVRESQUES


nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image nom de ton image

mercredi 22 mars 2017

Notre-Dame de Paris




http://img.livraddict.com/covers/214/214854/couv49303034.jpg 

GENRE : Littérature du XIXe / Historique
EDITION : Gallimard
COLLECTION : Folio Classique
NOMBRES DE PAGES : 960
PUBLICATION : 1831
DATE DE L'EDITION : 2009
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Victor Hugo
PRIX : 9€80




Description de cette image, également commentée ci-après



Victor Hugo est un poète, dramaturge et prosateur romantique français, né le à Besançon et mort le à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle.
Victor Hugo occupe une place marquante dans l’histoire des lettres françaises au XIXe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété. Il est poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).
Ses romans rencontrent également un grand succès populaire, avec notamment Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862). Au théâtre, il expose sa théorie du drame romantique dans sa préface de Cromwell en 1827 et l’illustre principalement avec Hernani en 1830 et Ruy Blas en 1838, mais aussi Lucrèce Borgia et Le Roi s'amuse.
Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, notamment sur la peine de mort, l’école ou l’Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890), et une correspondance abondante.
Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre. Il a été admiré par ses contemporains et l’est encore, mais il a aussi été contesté par certains auteurs modernes7. Il a également permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position, lesquelles l'ont condamné à l’exil pendant les vingt ans du Second Empire.
Ses choix, à la fois moraux et politiques, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales, qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le , dix jours après sa mort.






" Il était là, grave, immobile, absorbé dans un regard et dans une pensée. Tout Paris était sous ses pieds, avec les mille flèches de ses édifices et son circulaire horizon de molles collines, avec son fleuve qui serpente sous ses ponts et son peuple qui ondule dans ses rues, avec la nuage de ses fumées, avec la chaîne montueuse de  ses toits qui presse Notre-Dame de ses mailles redoublées. Mais dans toute cette ville, l'archidiacre ne regardait qu'un point du pavé : la place du Parvis ; dans toute cette foule, qu'une figure : la bohémienne.
Il eût été difficile de dire de quelle nature était ce regard, et d'où venait la flamme qui en jaillissait. C'était un regard fixe, et pourtant plein de trouble et de tumulte. Et à l’immobilité profonde de tout son corps, à peine agité par intervalles d'un frisson machinal,  comme un arbre au vent, à la roideur de ses coudes plus marbre que la rampe où ils s'appuyaient, à voir le sourire pétrifié qui contractait son visage, on eût dit qu'il n'y avait plus dans Claude Frollo que les yeux de vivant
."





Bonjour à tous ! Je vous propose aujourd’hui mon avis sur le roman de Victor Hugo « Notre-Dame de Paris ». Cela faisait longtemps que je n’avais pas chroniqué d’œuvres classiques, je suis bien heureuse de m’y remettre, d’autant plus quand il s’agit d’un livre aussi riche !
J’ai toujours admiré les œuvres d’Hugo, pouvoir chercher les petits indices au sein d’un roman est très révélateur pour mon esprit.
Bref, les classiques sont souvent plus enrichissants pour moi sur ce point. Parlons donc de cette œuvre enivrante !

Victor Hugo nous transporte ainsi au Paris du Moyen-âge en 1482.
Spectateur au sein de Paris d’une étrange romance, il s’agit d’un trio d’hommes qui s’éprouvent de sentiments envers une jeune et jolie bohémienne du nom d’Esméralda. Le premier est archidiacre à Notre-Dame, le second capitaine de la Garde du Roi et le troisième, le sonneur de cloche de Notre-Dame.
L’histoire vient lier le destin de ces protagonistes de façon tragique, offrant la fatalité d’un avenir brisé par avance. 

Dans l’univers et l’esprit d’Hugo, les personnages sont tous « coupables » dès le début. Aucun d’eux n’échappe à cet état de fait. Pierre Gringoire, un poète-philosophe à l’avance sur son temps ne possède pas d’argent. Il tente de survivre par tromperie ou manipulation. C’est également un homme couard qui vendrait la peau de son voisin pour se tirer d’affaire ! Esméralda est une jeune fille de seize ans qui désire retrouver sa mère maternelle. Belle, mais naïve, elle ne s’aperçoit aucunement de ce qu’elle fait naître chez autrui. Vertueuse et noble de cœur, elle pourrait être l’innocence qui sera brisée par la fatalité de cet épanouissement. Claude Frollo, l’archidiacre de Notre-Dame est certainement l’homme le plus sombre du roman. Décrit par l’auteur comme un être étrange qui s’adonne à la magie noire (du point de vue des parisiens), il est obnubilé par la quête alchimique pour créer la pierre philosophale. Il s’est toujours occupé de son frère Jehan et père adoptif de Quasimodo. Il est constamment à la recherche du savoir, mais tourmenté par sa passion pour la bohémienne.
Quasimodo quant à lui a été abandonné devant la cathédrale de Notre-Dame. Son aspect horrible est ce qui fait de lui, un être en marge de la société. Il est considéré comme une créature du diable. C’est Frollo qui l’adopte et lui enseigne les rudiments de l’écriture, de la lecture entre autres.
Phœbus de Châteaupers est capitaine de la garde royale. C’est un homme orgueilleux qui malgré sa prestigieuse position se comporte comme un roublard. Il succombe à mainte reprise au péché de luxure, n’éprouvant pour la bohémienne qu’un désir charnel. De plus, le jeune capitaine doit épouser prochainement sa cousine, Fleur de lys. 

Malgré un scénario assez simpliste, c’est le contenu et la stylistique si particulière de Victor Hugo qui en fait une œuvre majeure.
Premièrement, il s’agit de la transposition du XIXe siècle au Moyen-âge qui fait le charme du roman. L’auteur adapte cette période de l’histoire d’une manière plus contemporaine. On peut malgré cela retrouver certains termes d’argot typiquement moyenâgeux.
Ce mélange entre deux époques totalement différentes apporte la vision de Paris sous un nouveau jour.
J’ai cité les personnages précédemment, mais la ville de « Paris » est un personnage à part entière. Toujours omniprésente au sein du récit, comme un observateur silencieux, mais témoin des plus noirs secrets des individus. Victor Hugo arrive à nous dépeindre la ville comme il se l’imaginait au Moyen-âge à l’aide de descriptions historiques pour nous faire voyager dans cette époque inconnue.
Il est amusant également d’observer par le biais de Frollo, la phrase mythique « Ceci tuera cela ». En effet pour le personnage, l’imprimerie est une forme qui viendra briser les arts et la création de l’architecture. Mais Victor Hugo lui-même ne peut-il pas être considéré lui-même comme un architecte après avoir recréé Paris au XVe siècle ? On pourrait également interpréter cette phrase de Frollo comme-ci la connaissance était une arme vouée à détruire… Finalement, il s’agit bien là de la fatalité de Claude Frollo, où il en fera l’amère expérience. Il y grave dans un des piliers de Notre-Dame « Fatalité » comme-ci était-ce la seule voie définie pour l’être humain. 

L’ingéniosité que nous offre également Victor Hugo est sans conteste la notion fantastique. Pour obtenir un roman gothique, certes il n’est pas nécessaire, mais il impose dans l’esprit des gens, cette notion impalpable hors du temps.
L’image de Claude Frollo est sombre, décrit comme un homme possédé par le diable. On peut donc l’associer facilement à l’œuvre « Faust ». Il est en quête de la pierre philosophale, pour la richesse ou l’immortalité ? D'ailleurs, on peut également le comparer à la statue de l'alchimiste qui orne le balcon de Notre-Dame de Paris aujourd'hui !
De nombreuses allusions à l’art alchimique figurent dans le roman. Premièrement, il y a les personnages d’Esméralda et Djali. Cette dernière représente la salamandre qui est l’image de la pierre philosophale. Elle est également le symbole féminin qui désigne le mercure. Quant à Djali, les sabots et les cornes de la chèvre sont couverts d’or. La chèvre fait référence à la bête du Diable qui se posera comme « preuve » de sorcellerie lors du procès de la jeune fille.
Les autres représentations que l’on découvre dans le récit sont notamment : Phœbus. Le nom fait synonyme au Dieu Appollon en Latin, faisant référence au soleil. Dans l’alchimie, le soufre est un symbole masculin pour la réussite alchimique. Mais cet élément peut-être trompeur, car Frollo représente également le symbole du Feu.
Pourtant, la seule réussite alchimique s’obtient à la fin du livre avec la scène à Montfaucon.
Victor Hugo a parsemé ainsi son roman de références riches pour créer un univers très particulier, où les destins qui se regroupent ne forment qu’à eux seuls la fatalité de la bohémienne.
Malgré l’énigmatique, seul « Paris » témoin de la tragédie pleura à jamais ceux qui ont été perdus par des individus corrompus. 

En conclusion, « Notre-Dame de Paris » est un roman riche en faits historiques où l’auteur nous propose une vision juste du Moyen-âge. Cette histoire au destin tragique est finalement une réussite alchimique réussie que cherchait tant à obtenir Claude Frollo dans le récit. J’ai adoré apprendre, à pouvoir lire autrement une histoire aussi passionnante que celle-ci. Victor Hugo avait déjà su me conquérir avec son œuvre « Quatre-vingt-treize », mais ce roman-ci est une pure merveille de notre belle littérature française !







GLOBALE : 9 / 10
ECRITURE : 10 / 10
SCENARIO : 7 / 10
PERSONNAGES : 9 / 10
SUSPENS : 8 / 10



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire