GENRE : Nouvelle / XIXe siècle
EDITION : Librio
NOMBRES DE PAGES : 34
PUBLIE EN : 1835
PARUTION DE L'EDITION : Novembre 2012
LANGUE D'ORIGINE : Russe
AUTEUR : Nicolas Gogol
TRADUCTION PAR : Boris de Schloezer
EDITION : Librio
NOMBRES DE PAGES : 34
PUBLIE EN : 1835
PARUTION DE L'EDITION : Novembre 2012
LANGUE D'ORIGINE : Russe
AUTEUR : Nicolas Gogol
TRADUCTION PAR : Boris de Schloezer
CHRONIQUE PRECEDENTE
"
Comment Popritchine, petit fonctionnaire du ministère qui taillait
sagement des plumes pour Son Excellence, a-t-il pu sombrer dans la folie
?
Son
coup de foudre pour la fille de son supérieur, dont la voix de canari le
bouleverse, semble annoncer son déclin. Puis viennent les
hallucinations auditives et visuelles, sur la conversation de deux
petits chiens et sur les lettres qu'ils échangent. Enfin, sa conviction
d'être Ferdinand VIII, roi d'Espagne, le conduit tout droit à l'asile
d'aliénés. "
Comme dans ma précédente critique sur "Le manteau", "Le journal d'un fou" est dans la même thématique. Il s'agit encore ici d'une nouvelle sur le thème de "rien" (c'est-à-dire que l'histoire est banale et sans réel intérêt) mais également la folie.
Avec son sens de l'humour qui caractérise ses œuvres, Gogol écrit si facilement sur la folie qu'on l'envierait presque !
Il n'est pas étonnant aussi de le voir dénoncer par le biais de son héros, les critiques contre les fonctionnaires russes dont il a partagé le quotidien avant d'être auteur.
Avec son sens de l'humour qui caractérise ses œuvres, Gogol écrit si facilement sur la folie qu'on l'envierait presque !
Il n'est pas étonnant aussi de le voir dénoncer par le biais de son héros, les critiques contre les fonctionnaires russes dont il a partagé le quotidien avant d'être auteur.
"Le journal d'un fou"
peut être considéré comme totalement absurde, mais cela nous montre
avant tout, l'évolution de la folie. Une évolution lente pour certains,
mais avec des détails précis qui témoigne que Popritchine a toujours été
un "fou".
Dans sa critique contre les fonctionnaires, Gogol souligne un point important. De son point de vue, les fonctionnaires se considèrent comme une classe sociale bien supérieure ! Du moins ceux d'un certain rang, car les petits fonctionnaires comme le héros reste bien plus nombreux.Des barrières sociales existent alors bien au sein de la vie de travail. Pourquoi ce point est important ? Il s'agit de montrer pour Gogol la logique de la folie de son personnage, il n'est donc pas étonnant de le voir égocentrique et ainsi se positionner au-dessus de ces " hauts fonctionnaires".
Dès le début de cette nouvelle, Popritchine se considère comme un noble, bien qu'il n'en soit pas sûr lui-même et qu'il doit se le répéter pour en être sûr. Les autres se trompent, il sait ce qu'il vaut, mais au fond il doute de sa condition. Dans sa réflexion que "Un paysan peut devenir noble", un noble est forcément plus que cela. Ce n'est donc pas étonnant de le voir revêtir le rôle du roi Ferdinand VIII d'Espagne. Son égocentrisme s'accentue, ainsi que son aliénation qui le conduit forcément à l'asile. D'ailleurs, cette partie est une vraie caricature réalisé par l'auteur et de style grotesque. On ne peut donc pas s'empêcher de rire tant les propos tenus sont ridicules.
Dans sa critique contre les fonctionnaires, Gogol souligne un point important. De son point de vue, les fonctionnaires se considèrent comme une classe sociale bien supérieure ! Du moins ceux d'un certain rang, car les petits fonctionnaires comme le héros reste bien plus nombreux.Des barrières sociales existent alors bien au sein de la vie de travail. Pourquoi ce point est important ? Il s'agit de montrer pour Gogol la logique de la folie de son personnage, il n'est donc pas étonnant de le voir égocentrique et ainsi se positionner au-dessus de ces " hauts fonctionnaires".
Dès le début de cette nouvelle, Popritchine se considère comme un noble, bien qu'il n'en soit pas sûr lui-même et qu'il doit se le répéter pour en être sûr. Les autres se trompent, il sait ce qu'il vaut, mais au fond il doute de sa condition. Dans sa réflexion que "Un paysan peut devenir noble", un noble est forcément plus que cela. Ce n'est donc pas étonnant de le voir revêtir le rôle du roi Ferdinand VIII d'Espagne. Son égocentrisme s'accentue, ainsi que son aliénation qui le conduit forcément à l'asile. D'ailleurs, cette partie est une vraie caricature réalisé par l'auteur et de style grotesque. On ne peut donc pas s'empêcher de rire tant les propos tenus sont ridicules.
Pourtant,
on repère dès le début que la folie le guette par le commentaire de son
supérieur, sur le fait qu'il mélange les dates. Lui-même se rend compte
par les hallucinations qui lui viennent à l'esprit. A certains moments,
il mélange la réalité et la fiction. Comme le fait de voir que son
comportement effraie les gens (réel) mais le fait de voler les lettres
des chiens est important pour lui, qu'il y croit (fiction). D'ailleurs
dans cette correspondance, il fait un portrait de lui-même tout à fait
réaliste contrairement à ce qu'il pense dans la réalité.
Comme
toujours, Gogol aime créer des personnages atypiques comme ce héros
égocentrique qui devient fou. La plume de l'auteur rend le texte léger,
drôle et offre un univers totalement décalé par rapport à son mentor
Alexandre Pouchkine. Cette nouvelle se trouve d'ailleurs un peu dans la
continuité du "Manteau", où le personnage principal avait également une
obsession. C'est une lecture en perpétuelle mouvement entre le réel et
l'illusion.
GLOBALE : 7 / 10
ECRITURE: 10 / 10
SCENARIO : 6 / 10
PERSONNAGES : 7 / 10
SUSPENS : 3 / 10
HUMOUR : 10 / 10
ECRITURE: 10 / 10
SCENARIO : 6 / 10
PERSONNAGES : 7 / 10
SUSPENS : 3 / 10
HUMOUR : 10 / 10
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