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mercredi 13 octobre 2021

A l'ombre du manoir #1 - Les brumes vermeilles

 




 GENRE : Fantastique
ÉDITION : Editions du chat noir
COLLECTION : Cheshire
NOMBRES DE PAGES : 316
DATE DE PUBLICATION : 6 octobre 2021
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Lizzie Felton
PRIX :19€90 (papier) / 5€99 (ebook)


CHRONIQUES PRECEDENTES







<<  Il y a des obsessions qui conduisent au malheur.
Lorsque Violette emménage avec son mari et leurs quatre enfants dans le vieux manoir abandonné dont elle a toujours rêvé, les portes d'une nouvelle vie idyllique s'ouvrent à eux.
Mais quels secrets cache celle qui reste close ?
Tour à tour, les six membres de la famille font l'expérience d'événements inexpliqués. Des perceptions étranges, des troubles du comportement anormaux, des pertes de mémoire troublantes… L'écho d'un passé prégnant résonne encore entre ces murs. De quoi ont-ils vraiment été le témoin ? De quoi le seront-ils ?
Alors que s'élèvent les brumes vermeilles aux abords de la bâtisse, la survie devient leur seule option. Pour cela, il leur faudra percer les mystères qui se terrent à l'ombre du manoir. >>



J’attendais le nouveau roman de Lizzie Felton avec une grande impatience. Ayant eu un véritable coup de cœur pour « Les amoureux de la lune », je savais par avance que son nouveau bébé me plairait tout autant.

Nouvelle histoire, nouvelle ambiance. Dans le premier tome de cette duologie, « A l'ombre du manoir » est un conte dramatique, mélancolique et à la fois si somptueux.
Les premiers chapitres nous présentent doucement les six protagonistes qui vont venir donner vie au récit. Chacun apporte une émotion différente, une autre nuance à l’histoire. Violette est la tristesse, Isidore la rigueur, Octave l’insouciance, Blues l’angoisse, Jazz l’aventurier et Salsa l’innocence. J’ai adoré découvrir à travers les yeux de chaque protagoniste leur vision de ce vieux manoir.
D’ailleurs, ce manoir est certainement un personnage tout aussi vivant que les habitants. Mystérieux, véhément, colérique. Il joue avec les émotions des propriétaires, leur montrant petit à petit ses sombres secrets. Il les utilisent, les manipulent pour obtenir une vengeance que l'on cherche ardemment à comprendre. Quels sombres secrets renferme-t-il ?
Ils vivront tour à tour des similitudes étranges avec les anciens propriétaires. Que s’est-il réellement passé dans ce manoir pour que la souffrance et la tristesse aient pris possession de cette bâtisse ? Qui elle-même s’apprête à dévorer la famille Montmorency ?
Je n’ai pas pu reposer le livre jusqu’à la fin ! La tension est constamment omniprésente, elle monte crescendo pour finir en apothéose.

Lizzie Felton a toujours cette subtilité, cette douceur et cette poésie que j’apprécie beaucoup dans ses écrits. Le récit est vivant, vibrant sous nos doigts et nos yeux. On se laisse porter avec tendresse, suivant le déchirement de ses personnages. La mélancolie qui s’empare de nous, la beauté du manoir, comme-ci on s’y trouvait nous-mêmes. Tout est si vivant !

Je terminerai simplement en disant que ce premier tome « Les brumes vermeilles » est une somptueuse histoire fantastique, où le mystère d’un manoir hanté par des souvenirs douloureux vient s’immiscer silencieusement chez les vivants. Entre rêve et réalité, ce roman nous porte à travers le temps et l’espace. Une vraie pépite ! J’ai hâte de pouvoir lire la suite ! Comme Violette et son amour pour le Manoir Lumière, j’attends ardemment la conclusion de cette histoire. 





GLOBALE : 9,5 / 10
ÉCRITURE : 9 / 10
SCENARIO : 10/ 10
PERSONNAGES : 10 / 10
SUSPENS : 9 / 10

COUP DE COEUR !










dimanche 10 octobre 2021

La Saignée

 




GENRE : Policier
EDITION : Fayard
NOMBRES DE PAGES : 557
PUBLIE LE : 29 Septembre 2021
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Cédric Sire
PRIX : 21€90 (broché) / 15€99 (Ebook)




CHRONIQUES PRECEDENTES 

  http://skoldasybooks.blogspot.fr/2015/11/avec-tes-yeux.html  








" Estel Rochand a été écartée de la police à la suite d’une terrible bavure qui a causé la mort d’une innocente. Sa vie est en miettes, son couple à la dérive. Désormais garde du corps de seconde zone, cette ancienne championne de boxe se fraie un chemin dans l’existence comme elle l’a toujours fait : à coups de poing. Prise dans un engrenage infernal, Estel a de plus en plus de mal à contrôler ses accès de violence.Quentin Falconnier, policier spécialisé en cybercriminalité, enquête sur un site du Dark Web, qui propose des vidéos de torture et de mise à mort en direct. Qui peut bien se cacher derrière cette « red room » appelée La Saignée, diffusant des meurtres à la perversité absolue ? Le jeune homme se lance corps et âme dans cette nouvelle croisade : découvrir l’identité du coupable derrière le masque du bourreau, et l’arrêter. Coûte que coûte.
Un terrible compte à rebours a commencé. "





Après deux ans d’attente, Cédric Sire nous offre enfin un nouveau thriller. « La Saignée » est un roman où la violence physique prédomine. Un roman policier bien loin de ce que l’auteur a pour habitude de montrer à ses lecteurs. Je dois bien avouer avoir été déconcertée par ce nouveau style.

« La Saignée » est un site internet disponible sur le dark web où se perpétuent des meurtres ultraviolents. Le policier Quentin Falconnier, spécialiste en cybercriminalité qui fait de cette enquête, une affaire personnelle.
De l’autre côté, on suit Estel Rochand. Ancienne policière qui a causé la mort d’une innocente par accident, vit dans le tourment depuis plusieurs années. Désormais garde du corps pour des clients peu recommandable, elle va vite sombrer dans un enfer impossible à s’extirper sans aide.

Cédric Sire nous a habitué à des romans très sanglants, voir totalement gore. Dans « La Saignée », on sent une certaine retenue, ce trait bien identifiable de l’auteur est laissé de côté au profit de la psychologie des personnages. Il permet à ses protagonistes de vivre et de souffrir. Le lecteur arrive à se faire une image assez rapide grâce à ses descriptions poignantes. Il distille petit à petit des indices, des messages cachés sur la nature profonde des personnages. Un coupable idéal à cause de son passif, une figure d’autorité qui n’est pas réellement ce qu’il semble être face à ses collègues.
On a deux oppositions extrêmement bien travaillées avec Estel Rochand et Quentin Falconnier. Le retournement de situation est vraiment très bien exécuté !
Dans un second temps, l’auteur s’empare d’un fait journalistique qui a marqué les mémoires ces dernières années. Le mouvement #metoo ! Il fait de la femme la pièce centrale de son livre. Premièrement, le côté patriarcal qui écrase les femmes. Les sous-estimant dans leurs fonctions (ici la police ou garde du corps), puis en tant qu’objet de divertissement pour les hommes qui ont besoin d’assouvir leurs fantasmes sexuels et pervers.
Deuxièmement, on a la femme forte qui se bat contre vent et marée, la femme intelligente qui dérange parce qu’elle se montre plus déterminée et obtient de meilleurs résultats qu’un homme. L’auteur a manié avec habileté les oppositions, prouvant à quel point le comportement masculin est totalement horripilant et aberrant quand on vit au XXIe siècle.

Le seul point négatif pour ma part, car tout n’est malheureusement pas parfait. C’est le rythme un peu lent du scénario. L’action est très longue à se mettre en place, même s’il faut comprendre la psychologie des protagonistes pour avancer.
Suivant son style d’écriture depuis de nombreuses années, je dois reconnaître que tout est manié avec subtilité et précision. Mais, je suis forcément déçue de ne pas retrouver ses descriptions gore. En tant que lecteur, on avait l’habitude d’être un témoin « privilégié » des meurtres sanglants. Ici, ils sont simplement suggérés. Seul le prologue m’a procuré ce côté sale et répugnant qui nous colle habituellement à la peau. C’est ce que j’appréciais dans les précédents livres, déjà que les éléments fantastiques me manquent beaucoup, mais si la part de gore se fait absent… Je me sens très frustrée pour ma part. Pourtant « Vindicta » était excellent ! (même sans le côté fantastique, mais le gore était omniprésent)
Je suis par contre très admirative sur le travail de recherche en cybercriminalité, de pouvoir lire exactement comment une enquête peu se dérouler dans ce domaine.

En conclusion, « La saignée » est un bon polar dont la psychologie des personnages est travaillée à son paroxysme et dont le rôle de la femme est le point central du roman. Mais pour moi, il manque ce côté sombre et gore qui se trouvait toujours dans les romans de l’auteur. Cela me fait un peu mal d’écrire ces mots sachant à quel point j’admire Cédric Sire.






GLOBALE : 7,5 / 10
ECRITURE : 7 / 10
SCENARIO : 8 / 10
PERSONNAGES: 9 / 10
SUSPENS : 7 / 10