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mercredi 11 novembre 2020

La fièvre

 



GENRE : Historique / Fiction
EDITION : Albin Michel
NOMBRES DE PAGES : 311 pages
DATE DE PUBLICATION : 19 août 2020
LANGUE D'ORIGINE : Français
AUTEUR : Sébastien Spitzer
PRIX : 19€90 (papier) / 13€99 (ebook)






Journaliste free-lance pour TF1, M6 ou Rolling Stone, il a réalisé plusieurs enquêtes sur le Moyen-Orient, l'Afrique et les États-Unis.

Il est l'auteur de "Ennemis intimes, les Bush, le Brut et Téhéran" en 2006 aux éditions Privé.

"Ces rêves qu’on piétine" (2017), son premier roman, met en lumière les ombres de Magda Goebbels et de ceux qui tentent de survivre à l’enfer.






" Memphis, juillet 1878. En pleine rue, pris d'un mal fulgurant, un homme s'écroule et meurt. Il est la première victime d'une étrange maladie, qui va faire des milliers de morts en quelques jours.

Anne Cook tient la maison close la plus luxueuse de la ville et l'homme qui vient de mourir sortait de son établissement. Keathing dirige le journal local. Raciste, proche du Ku Klux Klan, il découvre la fièvre qui sème la terreur et le chaos dans Memphis. Raphael T. Brown est un ancien esclave, qui se bat depuis des années pour que ses habitants reconnaissent son statut d'homme libre. Quand les premiers pillards débarquent, c'est lui qui, le premier, va prendre les armes et défendre cette ville qui ne voulait pas de lui. "




Sebastien Spitzer nous emmène à Memphis en 1878. Nous suivons plusieurs protagonistes lors de l’épidémie de la fièvre jaune qui s’est abattue sur la ville et qui a fait des milliers de victimes en quelques jours.

Nous faisons la connaissance des trois personnages principaux. La première est Anne Cook : Tenancière d’une maison close de luxe. On apprend au fil des pages à connaître cette femme ambitieuse qui ne désire plus être gouvernée par un homme. Elle est une femme forte et le fait savoir à qui veut l’entendre. Mais quand l’épidémie s’abat sur la ville, elle va être une des rares personnes à s’occuper des malades…
Puis nous avons la jeune Emmy, une enfant métissée qui ne rêve que d’une seule chose : retrouver son père. Elle va devenir une victime collatérale de ce virus, en perdant plus que ce qu’elle ne recherchait au début du récit. Elle devait déjà se battre contre le racisme encore très présent malgré la victoire des nordistes lors de la guerre de Sécession. Mais aujourd’hui, c’est pour sa propre vie qu’elle doit trouver la force et le courage en elle pour survivre.
Et nous avons Keathing, journaliste et membre du Ku Klux Klan. Face à cette épidémie, il va devoir se battre contre son aversion pour les « noirs », devoir s’allier avec eux pour tenter de sauver le peu qu’il reste de la ville de Memphis et ses habitants.
Trois destins qui vont se retrouver conjointement très liés, mais pourront-ils réellement survivre ou finiront-ils par faire partie de toutes ces victimes qui déciment la cité petit à petit ?

Je ne connaissais aucunement l’auteur avant d’avoir pu assister à une séance de dédicace. La façon dont il s’exprimait pour ses écrits, toute cette passion et son enthousiasme contagieux, je n’ai pas pu résister à l’envie de découvrir son dernier roman.
« La fièvre » expose avant tout la douleur humaine sous toutes ces formes que ce soit le corps ou l’esprit. Au fil des pages, les protagonistes vont sombrer dans la déchéance la plus totale. Cette souffrance devient plus palpable venant nous happer pour suivre leur tragique destin. Les émotions sont puissantes, tel un tsunami qui vient nous submerger. Cette douleur nécessaire est le point culminant pour que les protagonistes puissent faire ressortir la force, la détermination qu’ils avaient en eux. Ils commencent ainsi à évoluer, offrant au lecteur une lueur d’espoir. Cette petite étincelle provient d’ailleurs du personnage d’Anne Cook. Elle devient le personnage central qui relie tous les autres, créant une certaine harmonie commune. Elle est le symbole d’une renaissance pour tous. La lueur d’espoir au sein des ténèbres.

Sebastien Spitzer a un style poignant et très vivant. Il manie sa plume avec dextérité, maîtrisant les mots avec une justesse incroyable. Il apporte la vie à travers des protagonistes vrais et non vertueux. L’Homme ne l’est pas de nature. Face à l’horreur, il en sort une beauté magnifiée par la noirceur des âmes ou des blessures humaines.

En conclusion, « La fièvre » est un récit poignant, riche et authentique tant les émotions humaines sont retranscrites avec une justesse incroyable. Dans un contexte historique parfaitement décrit, le lecteur fait un saut temporel pour vivre avec des personnages captivants. 







GLOBALE: 9 / 10
ECRITURE : 9 / 10
SCENARIO : 9 / 10
PERSONNAGES : 10 / 10
SUSPENS : 8 / 10





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